samedi 14 mars 2009
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Le projet de l'atelier alternatif est né d'un désir d'action commun de la part de plusieurs étudiants de Paris 7. Durant les grèves, alors que l'université se vide de son activité, un autre fonctionnement alternatif est souvent proposé aux élèves, le plus souvent sous forme de conférences, afin de garder les étudiants impliqués dans la vie universitaire.
Cependant, nous voulions que cette implication vienne aussi spontanément de la part d'étudiants. Pour la plupart d'entre nous, la question de l'engagement se pose à un moment ou à un autre. Participer à une manifestation est un acte important, mais la question d'un engagement plus individuel et personnel reste en suspens. Comment agir au delà des manifestations et au delà des questions politiques posées par la situation de lutte? Comment s'impliquer dans une action qui puisse à la fois s'adapter à la situation de la grève, mais également continuer au delà, et dépasser la finalité d'un mouvement social?
Le projet de l'atelier alternatif est une tentative de réponse à ces questions. L'atelier est ouvert à tous. Chacun est invité à y participer selon ses envies, sa sensibilité, ses moyens et son temps. Il ne s'agit pas de produire du discours ou de l'art politique, mais de s'engager par le simple fait de ne pas rester inactif durant les grèves. De réinvestir ce temps d'arrêt dans la création, et d'en faire un espace de liberté, de partage et de plaisir.
Le projet a aussi pour objectif de communiquer avec le public. N'ayant pas forcément conscience des raisons des mouvements sociaux qui se forment aujourd'hui, l'intérêt porté au mouvement social est parfois sommaire. Il est donc nécessaire non seulement de faire acte de résistance, mais aussi de montrer notre engagement par notre présence et notre volonté d'aller vers les autres. Pour cette raison, le projet a pour vocation de sortir de l'université par des expositions temporaires et des actions organisées à l'extérieur de la faculté, afin d'interpeler et d'interroger les personnes étrangères au mouvement. Par ces actions il s'agit d'humaniser une grève devenue trop souvent une affaire de chiffres, en allant au contact d'individus, avec un discours non seulement plus politique, mais esthétique.